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Quelles alternatives aux silicones ?


  • Le saviez-vous ?

    La qualité d’un cosmétique dépend plus de ses ingrédients de base que des actifs eux-mêmes. On leur doit 80 % de l’efficacité !

    La peau a à la fois besoin d’être nourrie et hydratée, il lui faut donc de l’eau et du gras, dans des proportions variables selon le type de peau.

    Le cosmétique qui répond parfaitement à ces attentes est l’émulsion. Il a l’avantage d’être  bien toléré par la peau car sa composition est proche de celle de la couche hydrolipidique naturelle de l’épiderme.

    Ce n’est donc pas pour rien que la plupart des cosmétiques sur le marché sont des émulsions : hydratants, laits nettoyants, crèmes solaires, soins capillaires…

    L’émulsion, c’est un mélange de 2 phases : aqueuse et huileuse, liées par ce que l’on appelle un émulsifiant.
    Prenons l’exemple de la mayonnaise : on mélange du vinaigre (phase aqueuse) à de l’huile (phase huileuse) avec un œuf (l’émulsifiant).

    Il existe 2 types d’émulsions :

    • « huile dans eau » : elle possède un fort pouvoir hydratant, parfaite pour les peaux normales, mixte ou grasses et utilisée dans les crèmes dites « de jour ».
    • « eau dans huile » : plus protectrice, elle est adaptée aux peaux sèches ou utilisée dans les soins de nuit.

    Un peu de cuisine !

    Les cosmétiques, c’est comme la pâtisserie (restons dans la cuisine !) : avec une base d’œufs, de farine et de sucre on peux réaliser plusieurs dizaines de gâteaux différents.

    Seulement voilà, si vos ingrédients de base ne sont pas de qualité, aucun de vos gâteaux ne le sera non plus.

    Les ingrédients de base

    En moyenne, un cosmétique est composé de :

    • 70 % d’eau (déminéralisée, thermale, florale…)
    • 15 % de corps gras
    • 5% de principes actifs et additifs tels que les conservateurs, colorants, parfum…

    L’association eau + corps gras est appelée excipient.

    C’est lui qui définit la qualité, l’efficacité, et la texture du produit. Il permet de véhiculer les principes actifs vers là où ils sont censés agir : l’épiderme.

    Les corps gras, qui nous intéressent ici, peuvent provenir de 4 origines différentes :

    • minérale : huile de paraffine
    • synthétique : les silicones
    • végétale : huile d’argan, beurre de karité…
    • animale 

    Zoom sur …

    Les huiles et cires minérales

    Directement dérivés de l’industrie pétrochimique (le pétrole), ce sont les corps gras les plus utilisés dans les cométiques conventionnels car très lucratifs : ils sont bons marchés et simples à travailler.

    Les huiles minérales sont polluantes et occlusives car elles forment un film étanche sur l’épiderme, qui l’empêche de respirer.
    Elles sont donc susceptibles de boucher les pores de la peau et de favoriser l’apparition de boutons et points noirs.

    De part leur origine et leur impact sur l’environnement, elles sont interdites dans les cosmétiques certifiés bio.

    Les plus fréquentes :

    • Paraffinum liquidum
    • Paraffin
    • Synthetic wax
    • Isohexadecane
    • Cera microcristallina
    • Ceresin
    • Hydrogenated polyisobutene
    • Isododecane
    • Ozokerite
    • Petrolatum

    Les reconnaître :
    Cherchez les mots « paraffin », « synthetic » et les terminaisons en « ane » comme « butane ».

    Les huiles synthétiques

    Ce sont essentiellement des silicones, bien tolérés par la peau en général, mais non-biodégradables et donc polluants.

    Très utilisées dans l’industrie cosmétique, c’est aux huiles synthétiques que l’on doit l’aspect soyeux et onctueux de nos crèmes. Elles sont également appréciées pour leur douceur et rendent la peau lisse.

    On les retrouve beaucoup dans les soins capillaires car elles forment un film gainant sur les cheveux, qui sont alors doux et brillants.
    Les crèmes contiennent des silicones qui sont parfois volatils. Dans ce cas, ils sont utilisés en tant qu’agents texturants et s’évaporent lors de l’application sur la peau.

    Les silicones contenus dans les produits capillaires, quant à eux, ne sont jamais volatils.
    Ce sont des agents filmogènes qui à la longue étouffent le cuir chevelu et empêchent les colorations de tenir.

    Les huiles de synthèse ne sont pas autorisées dans les cosmétiques bio.

    Les plus fréquentes :

    • Diméthicone (difficile à éliminer)
    • Diméthiconol (volatil donc non occlusif)
    • Cyclométhicone
    • Cyclopentasiloxane (volatil)
    • Cyclohexasiloxane (volatil)
    • Triméthicone
    • Polyquaternium-80

    Les reconnaître :
    Assez facilement grâce aux terminaisons en « cone » «et « siloxane ».

    Les huiles et cires végétales

    Plus chères que les huiles minérales et synthétiques à cause de leur processus d’extraction, elles proviennent de fruits, noix, graines, noyaux ou céréales.
    Elles adoucissent et assouplissent la peau et sont riches en acides gras essentiels, vitamines, antioxydants…

    Les huiles végétales sont aussi employées sous leur forme « hydrogénée ». Dans ce cas, l’appellation INCI commence par « hydrogenated » (ex : Hydrogenated Castor Oil pour huile de ricin hydrogénée).

    Les huiles hydrogénées ont la consistance d’une cire, permettant ainsi d’augmenter la fermeté d’une crème ou d’un bâton de rouge à lèvres.

    Les plus fréquentes :

    • Prunus amygdalus dulcis oil (huile d’amande douce)
    • Prunus armeniaca kernel oil (huile de noyaux d’abricot)
    • Simmondsia chinensis seed oil (huile de graines de jojoba)
    • Argania spinosa kernel oil (huile d’argan)
    • Butyrospermum parkii butter (beurre de karité)
    • Vitis vinifera seed oil (huile de pépins de raisin)
    • Persea gratissima oil (huile d’avocat)

    Les reconnaître :
    Cherchez les noms latins des plantes suivit des mots « oil », « kernel oil », « seed oil » ou « butter ».

    Les huiles animales

    Elles sont bien tolérées par l’épiderme et peu onéreuses, avec de bonnes propriétés hydratantes et émollientes.
    Leur origine (des animaux morts) l’exclut de nombreux cosmétiques pour des raisons éthiques.

    Le mot de la fin…

    Polluantes, comédogènes, les huiles minérales et synthétiques ont envahi le marché des cosmétiques conventionnels.
    Pourtant, remplacer les dérivés pétrochimiques dans les cosmétiques est assez facile.

    Les huiles végétales, en plus d’être d’excellentes bases pour les émulsions, sont riches en agents actifs.
    Mais… il y a un mais. Cela coûte cher, et assez souvent, notablement plus cher.

    Pour le fabricant d’abord, mais comme celui-ci ne manque jamais de répercuter cet aspect sur le prix de vente de son produit, pour le consommateur également, qui doit accepter cet « investissement » s’il veut éviter les huiles et cires minérales.

    SOURCES :

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