Posté le 3 mai 2012, modifié le 22 novembre 2014
Ils sont sensés nous protéger du cancer, des maladies cardiovasculaires, voire même de la maladie d’Alzheimer et aideraient nos cellules à vieillir moins vite.
En pharmacie ou sur internet, il est de plus en plus facile de s’en procurer, certains sites frôlant les réglementations françaises.
Où les trouver, comment les consommer, sont-ils réellement utiles ?
Cure de Jouvence pour l’organisme ou argument marketing ?
Les célèbres radicaux libres sont des éléments intermédiaires fabriqués lors de la production d’énergie.
Ils sont avides d’électrons et vont en trouver au sein de molécules saines.
Cette attaque, ou stress oxydatif, est favorisée par le tabac, les rayons UV, la pollution et une consommation excessive de sucres et de graisses.
Au niveau de la peau, les radicaux libres s’en prennent aux membranes des cellules en dégradant le collagène, élément essentiel impliqué dans l’apparition de la ride.
Avec l’âge, l’équilibre entre radicaux libres et antioxydants, est rompu, les radicaux libres viennent alors attaquer la membrane cellulaire et l’ADN.
Les antioxydants, comme certaines enzymes ou certaines vitamines (A, C et E), neutralisent les radicaux libres en leur fournissant les électrons dont ils ont besoin.
Ils sont donc perçus comme les éléments star permettant de garder une peau jeune et rebondie.
Dans beaucoup de fruits, légumes, épices…
D’une manière générale plus un aliment est coloré plus il est riche en antioxydants.
Afin de profiter du maximum des bienfaits, il est conseillé de consommer les fruits et légumes crus et rapidement après achat.
Aucune démonstration scientifique ne permet de dire que les antioxydants empêchent le vieillissement car le stress oxydatif n’en n’est pas la seule cause.
Une personne ayant une alimentation équilibrée a des apports suffisants en antioxydants. On entend beaucoup parler de la grenade ou des baies de Goji en tant qu’aliment miracle ayant des fortes concentrations en antioxydants. Or il existe plusieurs types d’antioxydants, présents dans de nombreux aliments et c’est au travers d’une alimentation diversifiée (en mangeant plusieurs types de fruits par exemple) que l’on a des chances d’avoir un apport en antioxydants favorable pour la santé.
De plus les études démontrent qu’il n’y a aucun bénéfice protecteur si ces antioxydants sont consommés sous forme de compléments alimentaires.
En d’autres termes, avaler 1 gélule tous les matins pendant 15 jours ne sert à rien.
Pire, les doses de ces suppléments dépassant celles nécessaires, les effets à long terme s’avèrent être néfastes pour la santé.
A dose nutritionnelle et par l’intermédiaire d’une alimentation diversifiée, les antioxydants protègent, mais consommés en trop grande quantité et sur une longue durée ils deviennent pro-oxydants (effet néfaste contraire de celui attendu).
Il faut donc être très vigilant quant à l’utilisation de ces compléments alimentaires. Prudence est mère de sureté.
De plus en plus de fabriquants de produits cosmétiques introduisent dans leurs crèmes, et en particulier dans les crèmes solaires et antirides, des actifs anti-radicaux libres.
« Les scientifiques ne sont malheureusement pas surs que ces antioxydants traversent la barrière de la peau » dixit Serge HERCBERG, directeur de recherche à l’INSERM, qui dénonce l’exploitation d’une hypothèse qui n’a pas été scientifiquement validée.
Selon le CNRS, une infime partie des molécules antioxydantes réussissent à franchir la barrière cutanée, et ces crèmes permettent de limiter incontestablement les dégâts en assurant un rôle d’écran protecteur, encore faut-il que les applications soient régulières et utilisées de manière préventive.
Voici les principaux antioxydants utilisés dans l’industrie cosmétique :
Les antioxydants, lorsqu’ils ne sont pas utilisés en tant que principe actif, agissent en tant que conservateurs en empêchant la partie grasse des crèmes (les huiles) de rancir.
A noter cependant que 2 d’entre eux sont problématiques : le BHT (butylhydroxytoluène) et le BHA (butylhydroxyanisole), connus pour être des déclencheurs d’allergie.
De plus, ils peuvent sans problème être remplacés par le Tocophérol, un antioxydant naturel.
Il faut donc être très vigilant quant à l’utilisation des compléments alimentaires qui fleurissent dans nos pharmacies, hypermarchés et sur internet, tant que les organisations de santé ne sont pas sures de leurs conséquences sur le long terme.
En attendant, chercher à consommer divers antioxydants naturels aura pour bienfait immédiat de diversifier notre alimentation, avec tous les avantages que l’on connaît…